Au cœur de libreflow se trouve le système de tasks et de fichiers. Pour chaque projet l’on va pouvoir, via le task manager présent dans les settings, configurer chaque tâche selon les spécificités et besoins du projet. Le choix du nombre de tâches par asset ou par plan à fabriquer, est libre. C’est aussi le cas des fichiers dans chaque tâche, qui est laissée à discrétion des besoins de la production. Selon les droits utilisateurs, un artiste ou technicien peut aussi créer une tâche au besoin sur un plan spécifique du projet, ou des fichiers arbitraires. Il peut ainsi s’adapter à une situation non prévue par le pipeline.
Pour plus de clarté, les fichiers, dans chaque tâche sont rangés dans une colonne parmi 3 : les inputs (ce sont les sources utiles pour cette tâche), les fichiers de travail et les outputs (ou sorties, ce sont les livrables de la tâche). Les graphistes se concentrent généralement sur la colonne du milieu, ce qui rend leur travail plus facile.
Il existe la possibilité de lier un fichier d’une tâche à l’autre. Ainsi les livrables d’une tâche peuvent être les références d’une autre tâche. Par exemple les passes rendues au lighting, deviennent les sources au compositing. Ou bien les rigs crées dans les assets, sont référencés selon le dépouillement dans la tâche d’animation. Dans le screenshot ci-dessus, le fichier animatic.mov est un lien qui vient d’une autre tâche. L’on peut dès lors automatiser l’assemblage des scènes en prenant en compte ces liens. Et plus généralement ceci évite aux graphistes de nombreuses navigations inutiles.
Chaque fichier peut être manipulé par le graphiste ou technicien à travers son historique. Il existe deux états pour un fichier : la copie de travail (working copy), qui est propre au graphiste, et une révision publiée (published), c’est à dire une sauvegarde publique du fichier. Ces deux notions permettent de séparer un espace dans lequel le graphiste expérimente, et un espace versionné qui sont autant de points de sauvegarde.
La quantité de sauvegardes dépend de la stratégie ou culture sur le projet. Nous imposons à nos graphistes de publier chaque version qui est présentée à un superviseur ou à un client par exemple. Ce qui permet de revenir en arrière en cas de besoin. Mais rien ne leur interdit de faire plus de publication intermédiaire. Les publications sont généralement accompagnées d’un commentaire utile, et d’une date. Ces versions publiées ne doivent pas être modifiées, mais on peut s’en servir comme point de départ pour refaire une copie de travail (éditable elle).
Le système permet aussi de détecter visuellement des historique complexes. Par exemple incluant des retours en arrière dans le processus.
Enfin l’historique permet aussi de détecter des conflits de révision entre plusieurs personnes qui travailleraient sur le même fichier.
MyTask est le hub du graphiste. Ici les tâches (de plans ou d’assets) qui lui sont assignées sont listée. Il accède aux informations principales comme les fichiers, les discussions de la tâche (sur Kitsu), ou d’autres informations comme la durée du plan. Il peut manipuler les fichiers directement (il a accès à tout ce qu’il pourrait faire dans un fichier dans la page complète de la tâche) et passer d’une tâche à l’autre dans la même vue. Si un nouveau commentaire arrive, il est aussi prévenu. Il peut aussi lister ici les tâches qu’il a indiqué comme « favorites ». Par exemple pour un superviseur qui veut suivre l’avancée rapidement de quelques tâches en même temps.
Moteur de recherche
Libreflow intègre un moteur de recherche, dont l’indexation est automatique et continue, et peut être paramétrée pour intégrer plus ou moins de résultats. Ceci permet une navigation très rapide avec une recherche assez libre.
Extensions
Libreflow est maintenant basé sur un système d’extension. N’importe quelle partie de libreflow pour être complétée, voir remplacée, par un addons. L’on peut donc ajouter rapidement à un projet des fonctionnalités pré-établies. Le système de branches en programmation, permettent de customiser ces addons pour les besoins encore plus spécifiques d’une production.
Ce système a été pensé pour alléger libreflow et rendre optionnelles des actions par exemple qui dépendent d’un environnement. Par exemple nous utilisons le player vidéo openRV. Mais si d’autres utilisent un autre player, les actions de lecture/comparaison de médias deviennent inexploitables en l’état.
Les possibilités des extensions sont infinies. Créées en python elles permettent d’interagir avec n’importe quel composant de libreflow, mais aussi n’importe quelle possibilité offerte par python. L’on peut discuter avec un serveur distant (un Shotgrid ou un google sheet par exemple, ou n’importe quelle API REST), l’on peut interagir complétement avec l’OS et le file system. Ici c’est complétement ouvert aux besoins des TD de la production.
Pour aller plus loin :
Principales utilisations
Chez les Fées Spéciales :
Libreflow a servi sur des projets que nous avons accompagnés. Si d’autres s’en sont servis, c’est indiqué.
Court métrages, documentaires :
Utilisation chez d’autres studios :
Pour La Sirene, Libreflow a été utilisé par Studio Soi, Trickfilms, Daywlaker, La Fabrique d’Images, Amopix, Blue Faces et Special Touch.
Depuis, libre flow est en test dans d’autres studios. Récemment Andarta pictures nous a demandé de former ses équipes et de l’accompagner sur l’installation et le déploiement de Libreflow pour La quête d’Ewilan et tous leurs projets en développement actuellement.
Bénéficie du soutien financier aux industries techniques du CNC