De retour de la Blender Conference

De retour de la Blender Conference

Chaque année se tient la Blender Conference à Amsterdam, grande réunion internationale des utilisateurs de Blender. Nous y avons participé et montré les premières images de Dilili.

Comme tous les ans depuis 15 ans se tient dans la capitale néerlandaise la Blender Conference. Trois jours de conférences et une journée de portes ouvertes de la fondation. Pendant lesquels, plusieurs centaines d’utilisateurs, indépendants ou représentant diverses structures, se retrouvent. Une occasion unique de discuter des avancées, des utilisations et problématiques que l’on rencontre avec ce logiciel libre. Logiciel qui, rappelons-le, est au cœur des processus de fabrication chez Les Fées.

Et question diversité, Blender n’est pas en manque. Ce qui frappe lors de ces rencontres c’est la variété incroyable d’utilisations qui peut être faite de Blender. De l’animation, comme c’est notre cas, aux sciences médicales, en passant par l’art, l’archéologie, l’architecture, la réalité virtuelle et bien d’autres.

Ton Roosendaal lance la Blender conference 2017 dans sa traditionnelle keynote
Ton Roosendaal lance la Blender conference 2017 dans sa traditionnelle keynote

Question conférences, ces sujets sont abordés en parallèle des projets de la Blender Fondation qui chapeaute l’avenir du logiciel. L’ordre du jour était tourné autour de la version dite 2.8 de Blender, une énorme mise à jour à venir l’an prochain. En 2018, Blender va subir une évolution majeure telle que la version 2.5, il y a 10 ans. Les changements sont profonds et intéressants. Que ce soit des fonctionnalités visibles, comme le nouveau viewport (l’interface 3D dans laquelle on travaille), ou des choses plus profondes (dont l’équipe technique des Fées a besoin). C’est une version qui s’annonce mature pour les productions professionnelles. Mais c’est aussi une version qui vient avec de nombreuses promesses concernant le dessin animé dit 2D. Des solutions notamment portées par la Pepe School à Barcelone et dont nous profiterons grandement chez les Fées.

Nous avons pu faire de nombreuses rencontres et revoir des amis, l’occasion de continuer à échanger des solutions. D’autant que les Français sont de plus en plus nombreux à utiliser Blender. Comme Xilam, pour son long métrage J’ai perdu mon corps de Jérémy Clapin; ou encore Tu Nous Za Pas vu, d’Arles. L’occasion de faire un point sur les besoins des uns et des autres et sur ce que chacun a contribué à apporter au pot commun. C’est la mutualisation des efforts que nous apprécions tant. Pour nous c’était aussi des discussions très productives avec la société italienne Mad Entertainment, qui a repris et maintient le système de rig (les os qui animent nos personnages) avec brio, et veut intégrer les solutions que nous avons présentées.

Une des participations aux discussions avec les développeurs du rig de blender.
Une des participations aux discussions avec les développeurs du rig de blender.

Car oui, cette année, nous étions plus que de simples spectateurs : nous avons présenté les méthodes de fabrication des pantins que nous avons mises en place sur le long métrage Dilili à Paris, de Michel Ocelot. Plus de 500 personnages sont passés entre nos mains pour ce film ! Produit par Nord-Ouest films, Studio O et Mac Guff, assistés des Fées Spéciales, il sortira en octobre 2018. Damien Picard, Fée doctorant en contrat CIFRE, principal architecte de ces solutions, était sur scène. Il y a présenté les premières images du long métrage ! Merci à Michel Ocelot, à Nord-Ouest et au distributeur Mars Films pour leur autorisation. La présentation est déjà disponible : l’anglais est assez simple et elle dure 20 minutes.

Bref, comme chaque automne depuis 3 ans, ce fut une expérience riche, intéressante et nécessaire. Blender progresse à grands pas et sa communauté est toujours plus active. Nous sommes fiers d’en faire partie et d’avoir pu faire le déplacement pour suivre et participer à sa croissance, soutenu par La Région Occitanie Pyrénées-Méditerranée.