Responsabilité Sociétale des Entreprises
Les Fées Spéciales ont fait le choix, dès leur création, de s’inscrire dans une démarche exigeante de responsabilité sociétale, en cohérence avec leurs valeurs coopératives, leur engagement environnemental, et leur ancrage territorial. Notre RSE repose sur trois piliers principaux : gouvernance démocratique, sobriété environnementale, et responsabilité sociale, culturelle et éducative.
1. Une entreprise coopérative et participative
Notre statut de SCOP (Société Coopérative et Participative) incarne notre engagement pour une gouvernance démocratique et collective. Tout le capital est détenu par les salariés associés (8 en 2025), qui participent activement aux décisions stratégiques, budgétaires et organisationnelles selon le principe “une personne = une voix”. Ce mode de fonctionnement garantit un équilibre entre efficacité économique, autonomie professionnelle et responsabilité partagée. Charge au gérant, élu sur une proposition de programme pour un mandat de 3 ans, d’appliquer cette feuille de route au jour le jour.
Nous sommes également très engagés dans le réseau coopératif régional, via notre participation active aux activités de l’Union Régionale des SCOP. Ce lien contribue à renforcer la dynamique collective du secteur et à promouvoir des pratiques économiques alternatives, durables et solidaires.
2. Une sobriété environnementale concrète
Depuis 2016, nous sommes signataires du label Écoprod, jusqu’à cette année nous étions membres d’Ecoprod et de la Cartouch’verte. Trop éloignées géographiquement, nous continueront à suivre et soutenir leurs actions tout en réfléchissant mieux à ce que l’on peut faire depuis l’Occitanie, où l’on participe activement à animer l’ecosystème local à travers les associations Montpellier Images Animés et Montpellier ACM SIGGRAPH.
Notre démarche repose sur une sobriété numérique assumée :
- Parc informatique étendu dans le temps (nous nous engageons à utiliser le matériel plus longtemps, de 6 à 8 ans en moyenne), et en bonne partie issu de matériel reconditionné ;
- Infrastructure serveur ultra-légère, à base de mini PC basse consommation;
- Nous n’avons pas de renderfarm dédiée (on peut se servir des machines des graphistes inutilisées, mais pas de machines)
- Rationalisation et mutualisation des équipements, maintenance continue assurée en interne.
Nous utilisons Blender comme cœur de chaîne de fabrication. Ce logiciel libre, léger et peu gourmand, permet de limiter fortement l’empreinte carbone des projets : peu de temps de calcul, aucune dépendance à des fermes de rendu énergivores (facilité par le type d’image 2D ou hybride que nous avons l’habitude de traiter), et pérennité du matériel informatique.
En parlant de libre, l’intégralité de nos développements et de nos outils sont libres. Les réflexions à la base de ce choix structurant indiqué dans les statuts de l’entreprise depuis 10 ans sont variés : contribuer plutôt que recréer, partager, apprendre, ne pas perdre ce travail (notamment si le studio venait à fermer ou si un collaborateur à envie de s’en servir sur un autre projet), mutualiser avec d’autres studios le cas échéants.
Car nous commençons à avoir un réseau structuré de responsables techniques et équipes de R&D de différents studios avec qui nous partageons nos feuilles de route. Soit pour éviter un développement si un autre studio a travaillé sur le sujet, auquel cas on peut y contribuer et éviter que plusieurs sociétés refassent le même travail (ce qui a un impact environnemental évident); soit en proposant aux autres structures de nous aider à améliorer l’idée, pour faire mieux plus rapidement (et potentiellement les inciter à utiliser ces outils).
Le calcul de l’impact environnemental est ici assez peu évident à mesurer. C’est d’ailleurs un sujet qui fait l’objet d’une section dans le guide de l’animation écoresponsable, section 3/7 : à évaluer : Favoriser les logiciels libres ou open source?
Nos productions matérielles (comme pour le projet immersion) intègrent des matériaux recyclés ou réutilisés (papier, carton, colles naturelles), avec un soin particulier à la recyclabilité en fin de vie.
La mobilité douce est largement favorisée (prime mobilité, vélo, transports en commun), et nous participons à l’élaboration d’un plan de mobilité inter-entreprises dans notre zone d’activité, en lien avec les collectivités locales. Plus de 90% des salariés des Fées, par leur mode de transport, en profitent.
3. Une responsabilité sociale, culturelle et éducative
Chez Les Fées Spéciales, le bien-être au travail est une priorité : nous veillons à éviter les heures supplémentaires, à préserver les personnes les plus sensibles du stress, et à adapter les méthodes de production à un rythme soutenable, en respectant la diversité des profils de notre équipe.
Les Fées Spéciales est un studio très mixte, comportant généralement plus de femmes que d’hommes dans les ETP, y compris sur des postes d’encadrement.
Nous sommes engagés sur des projets à forte portée culturelle, sociale ou politique, qui interrogent et nourrissent les spectateurs. Cet engagement se reflète dans nos choix éditoriaux, avec une présence quasiment exclusive sur les sujets d’art et science, de médiation et d’éducation, où des films engagés sur fond de contextes historiques importants. Mais cet engagement aussi dans nos actions d’éducation à l’image, en étant présent dès qu’on nous le demande (jusqu’à plusieurs dizaines d’interventions par an, répartis sur différents membres de l’équipe) auprès de toutes sortes de public.
Notre équipe est également apprenante : chaque mois, un·e salarié·e présente une facette de son métier à l’ensemble du studio (qu’elle soit technique, artistique ou organisationnelle), afin de renforcer la compréhension mutuelle, la transversalité et la montée en compétences.
Nous avons mis en place un programme structuré d’accueil de stages d’observation pour les collégiens et lycéens (3e et 2nde), avec un parcours pédagogique préparé, garantissant une expérience rythmée et valorisante pour les jeunes. En parallèle, nous incitons fortement notre réseau professionnel – notamment via l’association Montpellier Images Animées – à accueillir chaque année au moins un·e élève issu·e des quartiers prioritaires, afin de rendre nos métiers plus accessibles et inclusifs.
Et demain ?
Nous entamons une phase de structuration plus avancée de notre démarche RSE. Si les actions sont déjà nombreuses et concrètes, un bilan d’impact plus complet de la structure vient enfin de débuter (été 2025). Nous comptons pour cela suivre une formation ECOPROD adaptée au secteur de l’animation, et publier les résultats et engagements qui en découleront sur notre site web.
Et nous souhaitons rester hyper vigilant sur tous les sujets abordés, pour ne pas choisir la voie de la facilité qui pourrait renier ou réduire nos choix et nos valeurs.
